Lulu va entrer à l’hôpital pour être opérée. Rappelons-nous qu’elle est particulièrement vulnérable : pas question de l’accueillir comme une personne « normale » sous prétexte de ne pas faire de discrimination !
Dans le cadre d’une opération programmée, le maître-mot est d’organiser un maximum de choses avant son arrivée : depuis les examens et les radios, en passant par l’installation de Lulu, son anesthésie, les étapes de son opération, les soins post-opératoires… et ce jusqu’ à la sortie de l’hôpital. Il faudra prendre le temps d’établir un protocole d’accompagnement précis et réaliste pour anticiper les impacts de l’opération, mais aussi pour préparer les aménagements qui seront indispensables à Lulu et à son aidant après la chirurgie.
Comment réduire au maximum les désagréments face à un patient comme Lulu ? Tout d’abord en faisant en sorte de s’adapter à ses handicaps et à ses besoins, en ajustant les soins et leurs techniques, les prises en charge, les lieux, etc.
Ensuite, en ayant prévu de façon concrète et pratique les conséquences de l’opération dans ses moindres détails (Par exemple : envisager comment on s’occupera de Lulu à son retour en chambre, quand elle dormira, quand elle aura mal, quand elle devra passer une radio…)
Enfin, dans l’idéal, l’hôpital devrait mettre en place un chemin de soins spécifique au handicap complexeSituations de handicap (polyhandicap, autisme, surdi-cécité, etc.) se caractérisant par une altération de la capacité de décision et d’action des personnes qui les vivent. Cette altération est la conséquence d'atteintes fonctionnelles graves, de troubles cognitifs ou psychiques, de processus dégénératifs. pour les patients comme Lulu. Tout au long de son parcours chirurgical, il conviendra de faire preuve de souplesse, d’adaptation… Et garder à l’esprit que parfois, savoir déroger au protocole peut s’avérer gagnant pour tout le monde !