Lulu, comme de nombreuses personnes handicapées, collectionne les appareillages ! L’appareillage, ce ne sont pas que les attelles : cela peut aussi être une prothèse auditive, un coussin moulé ou n’importe quelle aide technique non-conventionnelle comme une paire de gants contre l’auto-stimulation, etc.
Après son opération, pour améliorer ses capacités fonctionnelles, sa posture ou son confort, Lulu pourra également avoir besoin d’un plâtre ou encore d’un nouvel appareillage, c’est-à-dire un matériel adapté aux changements liés à la chirurgie.
L’appareillage doit être parfait : fabriqué avec talent, dans les matériaux adéquats, non-douloureux et évolutif, afin de permettre un confort ultérieur et éviter de nouvelles interventions.
Un appareillage, ce n’est jamais une partie de plaisir. S’il est inconfortable, trop correctif ou que Lulu et son aidant n’en saisissent pas l’intérêt, il risque d’être rejeté. Or, un appareillage non accepté, c’est un appareillage abandonné, donc un échec thérapeutique. Attention au surhandicap¹…
Pour éviter cela, il faudra mener un véritable accompagnement technique et humain autour de cette question :
- Choisir le bon orthoprothésisteAppelé(e) également appareilleur, c'est un(e) professionnel(le) de santé qui conçoit et réalise sur moulage des prothèses, des orthèses et des grands appareillages.
- Bien connaître Lulu, son fonctionnement, son contexte de vie et s’y adapter le mieux possible
- Expliquer à Lulu, à son aidant et au personnel de proximité les objectifs recherchés, afin que tout son entourage s’approprie le matériel et en comprenne l’utilité
- Écouter régulièrement Lulu et son aidant sur les difficultés qu’ils rencontrent à l’usage, et réajuster le matériel autant de fois qu’il le faudra
- Mettre en place une collaboration entre l’hôpital, les SSR et l’établissement sur ce sujet.
… Sans oublier de faire preuve de bon sens (savoir enlever un corset en cas de canicule, par exemple… !)
1 – Voir chapitre « Eviter le surhandicap »